Prévention des vagues de chaleurs 2024

L’été 2023 a été marqué par plusieurs épisodes de canicule qui constituent un risque pour la population et les travailleurs.

En ce début de veille saisonnière 2024, il nous appartient de diffuser le plus largement possible les messages de prévention en mobilisant l’ensemble des canaux de communication.

Ce risque doit être pris en considération dans le cadre de l’évaluation des risques et se traduire par un plan d’actions prévoyant notamment les mesures suivantes :

Une organisation et de moyens adaptés (mesures de limitation de ces expositions (ex. horaires décalés, pauses plus fréquentes…) ; Une mise disposition des salariés « de l’eau potable et fraîche pour la boisson » (ar­ticle R. 4225-2 du code du travail) ; Un aménagement des horaires de travail, d’aug­menter la fréquence des pauses, de re­porter les tâches physiques éprouvantes ou encore d’informer les salariés sur les risques encourus (fatigue, maux de tête, vertige, crampes… pouvant entraîner des conséquences graves comme des coups de chaleur ou une déshydratation) ;

Concernant les travailleurs en extérieur, l’employeur doit aménager leur poste de façon à ce qu’ils soient protégés des fortes chaleurs dans la mesure du possible. Il doit également prévoir un local permettant l’accueil des travailleurs dans des conditions préservant leur sécurité et leur santé : à défaut d’un tel local, des aménagements horaires de chantier doivent être prévus. Enfin, doivent être mis à disposition de chaque travailleur au moins 3 litres d’eau par jour.

Lorsqu’un département passe en vigilance rouge, compte tenu du caractère exceptionnel de ce phénomène, il appartient à tout employeur, au titre de son obligation de sécurité, de procéder à une réévaluation quotidienne des risques d’exposition pour chacun de ses salariés en fonction de la température et de son évolution en cours de journée, de la nature des travaux devant être effectués, notamment en plein air et comportant une charge physique, et de l’état de santé des travailleurs.

Si les précautions prises sont insuffisantes pour garantir la santé et la sécurité des travailleurs, l’activité doit être suspendue. Les entreprises peuvent alors recourir au dispositif d’activité partielle ou de récupération des heures perdues. Concernant le secteur du BTP, les employeurs peuvent bénéficier du dispositif « intempéries ».

Il revient à l’employeur de prêter une attention particulière à certains publics plus vulnérables : femmes enceintes, personnes souffrant de pathologies chroniques ou en situation de handicap, etc. ;

Pour rappel, il est interdit aux employeurs d’affecter des jeunes aux travaux les exposant à des températures extrêmes susceptibles de nuire à leur santé (art. D. 4153-36 du code du travail) ; il n’existe pas de dérogation à cette interdiction.

Vous trouverez des ressources pédagogique disponibles en matière de prévention des risques liés aux vagues de chaleur :

| Sur le site du ministère du travail de la santé et de la solidarité
Chaleur et canicule au travail : les précautions à prendre – Ministère du travail, de la santé et des solidarités (travail-emploi.gouv.fr)

| Sur le site internet de l’INRS
Travail à la chaleur. Ce qu’il faut retenir – Risques – INRS

| Pour les entreprises du BTP sur le site de l’OPPBTP et de la FNTP
Fortes chaleurs et canicule sur les chantiers – Prévention BTP (preventionbtp.fr)
Prévention des risques liés aux fortes chaleurs | FNTP

| Sur le site de Santé Publique France
Canicule et fortes chaleurs : prévenir les risques – Santé publique France (santepubliquefrance.fr)

| Le numéro vert « Canicule Info Services » est activé en amont ou en période de vigilance (le 0 800 06 66 66)

Le système d’inspection du travail sera, comme chaque année, mobilisé pour prévenir et gérer les risques liés aux vagues de chaleur.